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...Merci à Aurelie Gonet du VS Dijonnais pour la photo

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samedi 10 septembre 2011

PBP version 2011



Il faut savoir que l’on ne se lance pas sur Paris-Brest-Paris sur un coup de tête en se levant dimanche 21 aout. La participation à cette épreuve exige de valider une série de brevet intermédiaire de 200, 300, 400 et 600 km.

Une fois cette série qualificative d’effectuer il reste encore à choisir son heure de départ. Deux vagues sont prévus dimanche soir à 16 et 18h. Une le lundi matin à 5h. Après avoir longuement hésité j’ai décidé de m’élancer avec mon père dans celle de 5h. Pourquoi ? En s’élançant à cette heure matinale, on profite de meilleure condition en s’élançant reposé et en roulant en plein jour. En m’élançant à 16h, j’aurai gambergé toute la journée et j’attaquerai par la nuit. Je ne me voyais pas non plus demander à mon assistance de me suivre pendant la nuit, ce qui voudrait dire se retrouver seul pendant un long moment.

Nous voici donc lundi matin 5h. 700 cyclistes sont près à s’élancer dont certains en pignon fixe !! Dès le début le ton est donné : il pleut. Le départ sera à l’image de ma saison, puisque je crève au bout de 500m et je vois les lumières du peloton s’éloigner doucement mais surement. Dans l’énervement je pince ma chambre et n’arrive pas à la remettre en place. Heureusement qu’un sympathique spectateur sera là pour m’aider. Quand je repars je suis définitivement seul.
Perdu pour perdu je ne cherche pas à rattraper mon retard mais j’essaie de respecter la feuille de route que je m’étais imposé. Le but étant de finir, je devais franchir chaque étape en faisant du 25 de moyenne minimum (arrêt non compris).

Je retrouverai mon assistance au premier point de ravitaillement au km 160 à Mortagne sur Perche. Mon père sera rattrapé au contrôle de Vilaine la Juhel au km 221. A partir de ce moment là, j’ai l’impression que dès qu’il y a coin de ciel de dégagé et bien le parcours s’applique à nous en éloigner et à nous ramener dans les orages, à l’issu de ce PBP l’achat du Gore-tex sera largement amorti ! Cela va durer jusqu'à la fin de notre première étape vers Tinteniac au km 364. Nous avons fait le choix de nous arrêter 7h tout les soirs au contraire des premiers qui ne dorment pas…

Le lendemain il ne pleut plus, mais la fraicheur prédomine (15degré comme le premier jour) et un bon brouillard nous accompagne jusqu’au contrôle de Loudéac km 450 que nous validons à la limite de sa fermeture. A partir de cette étape on attaque le très vallonné puisque les murs se succèdent sans interruptions, empêchant véritablement tout groupe de se former et ce jusqu'à Carhaix km 525. Il reste encore 90km pour atteindre la moitié de notre périple, mais comme depuis le début rien ne sera à notre avantage puisqu’il se remet à pleuvoir. De plus depuis quelques kilomètres je commence à avoir mal au genou gauche. Sur les derniers kilomètres avant Brest impossible de mettre du braquet, de se mettre en danseuse. Le moindre tour de pédale me fait un mal fou, je dois mettre 2h à faire 30km…et dis même à mon père de me laisser là et de finir sans moi.

L’arrivée à Brest est une véritable purge. Il faut longer le port de commerce, traverser la circulation, je manque de me casser la gueule sur des rails et enfin il faut se taper une monter pourrie vers le contrôle.
Arrivé, je craque..je sais que je ne pourrais pas continuer comme ça pendant 600 bornes. La suite me donnera raison puisque après 20 minutes d’arrêts impossible de me relever. Je ne peux plus plier le genou... DNF au km 618 après 37 h...

C’est vraiment une épreuve à part, dans tout les villages traversés il y avait pas mal de monde pour nous encourager malgré le temps horrible. Mais je ne suis pas sur de vouloir la retenter. Après 4 jours, le bilan physique n’est pas terrible : je ne sens plus certains doigts, ni la plante des pieds. Concernant le genou je serai plus fixé après avoir vu le kiné. Le moral ne va pas mieux : la déception prédomine en ayant l’impression d’avoir raté ma saison de A à Z. J’ai mis 3 jours à retoucher le vélo et encore c’était pour le laver. Je ne sais même pas si j’irai au cyclo de fin de saison...

Mathis

7 commentaires:

  1. J’espère que tu récupère bien mon petit Mathis, dans tous les cas refait toi bien, physiquement et mentalement, et tu verras, ça ira mieux la saison prochaine.

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  3. 1 - Quand on se lance dans une aventure comme PBP, il faut avoir une bonne paire de "corrones". Donc, bravo !

    2 - D'un point de vue personnel , je pense qu'on apprend plus d'un échec que d'un succès. Il y a tout de même beaucoup de positif dans l'aventure - comme je te l'avais évoqué au tel.

    L'année dernière lorsque j'ai tenté le Mont Blanc par les 3 Trois Monts, j'ai choisi de rebrousser chemin au pied du dôme blanc (4500m) - à contre-cœur. De retour au refuge , j'en avais gros sur la patate - mais avec le temps, j'ai tiré beaucoup de leçons de cet "échec"...

    3- Tu as fais une bonne 1ère saison de vélo, sois-en convaincu - même si je comprends que l'amertume domine.

    4- Je peux te recommander un bon ostéopathe pour ton genou, et je te préparer des huiles miracles (!)
    A très très vite sur le vélo

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  4. Il est impossible Mathis de rester sur cet échec.
    Dans 4 ans tu auras l’expérience nécessaire pour réussir un tel objectif.
    Et si je le faisais avec toi?
    JB

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  5. c'est déja supe ce que tu as fais, pour une première saison de vélo en club c'est admirable, bravo encore, et garde le morale.
    Bisous de Lise

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  6. J'enchaine actuellement les séances de kiné, bientôt la reprise ! Comme me le dirai antoine, attention au pic de forme pour noël..

    Je ne m'étais pas fixé d'objectifs particulier en FFC, sinon prendre du plaisir. Je pense que de ce coté là, et avec la découverte du CAC je suis gaté. Je suis un peu plus déçu par ma saison cyclo, mais de ce coté je connais les raisons..

    Je pense que je le retenterai, à voir dans 4 ans si je peux le préparer comme il faut. Attention JB, les écrits restent !

    Merci à tous et à très bientôt

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  7. Bravo Mathis,
    je pense que pour une 1er participation à PBP tu n'as pas eu de chance!!!

    Et comme dit Antoine tu sauras tirer les enseignements de cette épreuve hors normes!!!
    Pour ma part je reste très impressionné par ta volonté.
    Je crois qu'il faudrait me payer "très trés cher" pour faire 1200 km en moins de 4 jours.

    En revanche si tu veux faire des intervalles à 45 km/h je suis partant ;)

    A très vite sur le vélo
    Encore Bravo
    Francky

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