Première Cyclo pour les hommes du
CAC ce WE : la « Corima Drôme
Provençale ». Et en ce dimanche 16 mars si sur la ligne tracée à Montélimar
le soleil brille, c’est surtout un souffle puissant que l’on ressent. Ce vent
du nord accompagnera nos coureurs tout au long de la course
Le 70 Km vu par Mathis :
J'hésite depuis quelques jours à m'inscrire sur la Corima, la météo annonce une belle journée mais un fort vent pendant la course. Ne voulant pas faire mal à Antoine sur le 110 je décide de m'aligner sur le parcours de 77km.
J'ai la bonne idée de m'inscrire le matin à l'arrache ce qui me vaudra de partir au beau milieu du paquet.
Je me rends sur la ligne 30 minutes avant le départ et je constate qu'il y a déjà un certains nombres de concurrents de présents malgré le vent glacial.
Mon résumé de la course sera rapide, parti 1mn30 après le départ des 1er, je saute de peloton en petits groupes je n'arrive pas à revenir sur la tête avant le premier col.
Je me retrouve dans un second groupe qu'on annonce à 3-4 minutes du groupe de 15 de tête. Le groupe s'organise assez mal et pourtant à la faveur d'une longue ligne droit on a en point de mire la tête. Bizarrement ça ne remotive pas les plus passifs et on ne comblera jamais l'écart. Je tente plusieurs fois de créer un petit groupe de contre sans succès seul le mur a quelques kms de l'arrivée se chargera de faire la sélection et je termine 22eme.
Le 110 Km Vu par Antoine :
« Grand dieu que j’ai froid ! »
voilà la seule à laquelle que je pense sur la ligne de départ. Heureusement, ayant
eu dossard prioritaire je peux me présenter sur la ligne relativement tard sans
risque de me retrouver X millième… Quand je pense que j’ai vu des coureurs déjà
présents sur la ligne à 8h00 (soit 1h30 avant le départ) !
Une fois le départ donné, la
course reprend ces droits. Les reflexes sont là, je remonte vite à l’avant pour
attaquer la 1er bosse bien placé. Celle-ci est montée bon train,
(410W de Pm sur 8 min). Arrivée en haut, je me retourne pour constater que le
groupe est encore conséquent (grosse trentaine de coureurs). De nombreux
coureur profitent de la descente sur Grignan, rapide et peu technique pour
recoller. On se retrouve donc avec une bonne soixantaine de coureurs devant. Et
là personne ne veut rouler, surement à cause du vent de face. Le peloton va « rouloter »
comme cela pendant presque 30 km. Quand à moi j’attends sagement la séparation
des parcours avant de me dévoiler.
Une fois les costaud partis sur
le 140Km, je me replace et reste vigilant. Dans le col du Perthus, les choses
sérieuses commencent, devant cela s’agite. J’aperçois B.Aerts et P. Halgand, accélérer
l’allure, je me joins rapidement à eux. En haut de la bosse on est 7, on roule
pas trop mal mais un gros groupe reviens vite. Une fois la jolie descente sur Bourdeaux
négociée, on se retrouve une bonne trentaine en tête avec un vent toujours de ¾
défavorable. Le rythme est vraiment peu soutenu, derrière des grappes de
coureurs rentrent encore. Là je me dis que si la toute la cyclo se déroule de
cette façon (à bloc dans le bosses-à deux à l’heure sur le plats), je
trouverais vraiment cela dommage. Alors j’attaque !
Bon, il reste quand même 45 km,
alors je m’emballe pas : 300-330W au P2M. Je jette un coup d’œil sous le
coude, derrière cela semble avoir un peu réagi à mon attaque. J’insiste en
misant sur le fait qu’aucune chasse ne s’organise vraiment. A mon crédit, je
connais parfaitement les routes et je sais qu’après Saou il y a une belle
bosse. Au pied de celle-ci je dois avoir 20-30 sec, je me calle à 400W en
pensant me faire rattraper par un petit groupe. Mais au sommet, à la faveur d’un
virage, je m’aperçois que personne ne revient. Changement de tactique, car je
sais que dans une dizaine de km je vais récupérer un vent favorable.
S’en suit alors un jeu de chat et
souris. Je suis conscient qu’il faut en garder un peu sous la pédale pour le
final, alors je maintiens les poursuivants à une vingtaine de seconde. J’accélère
fortement quand il revienne proche et me calme quand derrière il ne roule plus.
Stratégie gagnante. Dans la descente sur Marsanne je n’aperçois plus le groupe.
Après, il ne me reste plus qu’a appuyer pendant 20 bornes de plat vent favorable.
Au bout d’un moment le motard ouvreur vient à ma hauteur et m’annonce 1 minute
d’avance. Bingo ! Je suis encore pas trop mal je sais que je vais chercher
la victoire.
Toutefois, petite frayeur à 3 km
du but. Un signaleur me fait signe de tourner à droite sur une petite route , j’aperçois
au loin un concurrent du 70 km mettre pied à terre et Paf ! Un mur se
dresse devant moi (Strava annonce de passage à 19% !). Je mets tous à
gauche (42-21….), je me demande si je vais arriver en haut ! Finalement ca
passe. Je file vers le centre ville de Montélimar et coupe la ligne d’arrivée en
1er avec 1min30 d’avance sur le 2nd et après un raid de 45km où j’ai
pris pas mal de plaisir !
La grande classe ! En plus en fin stratège. Bravo Tonio.
RépondreSupprimerExcellent Antoine !!!
RépondreSupprimerBravo pour cette victoire !!!
Et aussi Bravo Mathis !!!
RépondreSupprimerAu plaisir de rouler avec vous à l'occasion !!!
Chapeau l'artiste, sacrée victoire ! Fallait le faire dans ces conditions difficiles !
RépondreSupprimerFélicitations pour ta victoire, avec la manière qui plus est !
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